Perte de poids ? Une pensée pour votre côlon serait la bienvenue
Dans les lignes qui suivent, je vais vous éclairer sur l’origine de votre prise de poids sur le ventre qui gonfle et vous expliquez pourquoi c’est si compliqué de résoudre ce genre de problème
Questions à vous poser sur la perte de poids
Tout d’abord, pensez-vous que votre prise de poids, que votre alimentation soit à l’origine de cette prise de poids, de ces ballonnements qui vous dérangent ? Ensuite, est-ce que vous comptez toujours, en matière de calories, les aliments que vous mettez dans votre assiette ? Ou bien est-ce que vous vous intéressez aussi à leur valeur nutritive ?
Voyez-vous votre surpoids ?
Alors quand je parle de surpoids, ça peut être trop ou vraiment trop de kilos à faire disparaître, mais ça peut être aussi un léger surpoids.nAinsi, voyez-vous votre surpoids comme un problème de santé ?
Si vous avez répondu oui à ces questions, c’est très certainement que vous vous êtes déjà mis dans une démarche de changement, que vous avez envie de réfléchir autrement et de trouver des solutions durables.
Dans ce parcours que vous avez certainement déjà entrepris, ou que vous allez entreprendre, vous êtes probablement tombé sur le mot dysbiose et c’est de cette dysbiose que je voudrais vous parler maintenant.
La dysbiose correspond au dérèglement de l’équilibre de vos bactéries et d’autres micro-organismes qui cohabitent à l’intérieur de votre côlon, notamment. Lorsque ces familles de bactéries sont en équilibre, tout va bien, mais dès que l’une d’entre elle est trop ou moins présente, et bien ça devient un vrai bazar.
Et là, s’intéresser à son alimentation prend tout son sens. Ces bactéries, ces micro-organismes, c’est votre microbiote, le fameux à l’intérieur du côlon, les bactéries terminent la digestion de certains nutriments.
L’alimentation joue donc un rôle majeur dans l’équilibre des populations bactériennes et de leurs fonctions.
Et donc, lorsque l’on vous dit que votre alimentation n’a aucune conséquence sur votre santé, sur vos troubles digestifs, ce n’est pas vrai du tout. Et si je le mentionne, c’est parce que ce témoignage revient bien trop souvent à mes oreilles.
Le changement alimentaire peut modifier à long terme votre microbiote en le remodelelant. Vous comprenez aisément que si vous mangez tel ou tel aliment, vous favorisez le développement de telle ou telle bactérie, de telle ou telle levure. C’est le cas, si vous mangez beaucoup de produits raffinés comme les pâtes, vous risquez de développer un microbiote qui va avoir un certain visage, on va dire une certaine composition. Et puis au contraire, si vous mangez beaucoup de viande, vous aurez encore d’autres populations bactériennes qui vont se développer à l’intérieur de votre intestin. Idem si vous mangez beaucoup de fruits et légumes. Si vous changez d’alimentation, vous allez nourrir d’autres levures, d’autres bactéries. Et ce qui est génial, c’est que votre microbiote va se transformer. Il possède une grande plasticité, il a la capacité de se transformer, de se réorganiser, de se régénérer en fonction de ce que vous mangez.
Donc, par exemple, si vous êtes plutôt de type mangeur de produits raffinés comme des pâtes et puis des bonbons, vous allez avoir une flore qui va être là pour digérer, surtout ces sucres-là. Et malheureusement, si vous mangez comme ça, vous risquez de prendre du poids. Vous risquez d’avoir des ballonnements, des gaz, un certain nombre de dérèglements à plus ou moins long terme.
Une hygiène alimentaire nécessaire.
Par contre, si vous mangez plutôt des protéines animales, par forcément de la viande rouge, peut-être plus du poisson, de la viande blanche, des bons légumes, des beaux fruits, vous allez avoir d’autres bactéries qui vont se développer et façonner un autre microbiote. Celui-là sera, a priori, très certainement plus sain pour votre santé et plus efficace pour votre métabolisme. Donc pensez à ça quand vous composez vos repas ou quand vous questionnez votre hygiène de vie dans vos habitudes alimentaires. Les bactéries, elles, produisent ce qu’on appelle des métabolites comme des vitamines, et des neurotransmetteurs. Je vous rappelle que ce sont des hormones qui servent à la digestion d’autres bactéries qui produisent elles-mêmes d’autres métabolites.
Une catégorie de bactéries qui disparaît, ça met en danger l’existence de bien d’autres, ainsi que des productions vitaminiques et hormonales qui sont nécessaires à notre équilibre. Aujourd’hui, vous le savez, notre alimentation est extrêmement toxique. Nos légumes sont arrosés constamment de pesticides qui sont de véritables perturbateurs de notre chimie corporelle.
Attention aux carences alimentaires
Et plus le déficit en nutriments est important dans notre nourriture, plus il le sera dans notre corps et moins nous serons opérationnels et performants. Notre corps est un écosystème interne qui est en interaction avec l’écosystème autour de nous. Et nous ne pouvons pas continuer, selon moi, à ignorer ce dialogue. Détruire ce qui nous entoure, c’est détruire ce qui existe en nous et c’est vraiment dramatique pour notre santé.
Vous allez me dire “oui, je sais, on sait tout ça”…
Oui, on sait, mais entre savoir et mettre en application, il y a toujours un petit temps de décalage.
Donc pensez bien à cette logique. Pensez écologie dans notre environnement, à l’extérieur de nous, c’est très bien. Mais pensez aussi à l’écologie qui existe à l’intérieur de vous, de votre digestif. C’est très important de s’en occuper, d’en prendre soin. Vous avez peut-être remarqué que certains aliments ne passent plus, vous ne les digérez plus. Dans ce cas, vous vous êtes peut-être demandé si vous étiez allergique ou intolérant, si vous êtes intolérant, cela peut vouloir dire que votre corps manque d’une enzyme nécessaire à la digestion de tel ou tel aliment.
Par exemple, si vous êtes intolérante au lactose, peut-être manquez-vous de cet enzyme qu’on appelle la lactase. L’intolérance, elle, n’invite pas le système immunitaire à réagir, alors que l’allergie, elle, oui. Le système immunitaire détecte un aliment ingéré comme nocif et il va se mettre en branle pour mener le combat contre l’agresseur, contre ce qu’il considère être un intrus.